Snecma propulsion solide

08/10/2013 13:24

 

A l’origine

Au début des années 60, le Président de la République Charles de Gaulle décide de doter la France d’une force de dissuasion nucléaire dont les composantes terrestre et marine seront équipées de missiles balistiques à propulsion à propergol solide.
C’est un défi technologique pour les ingénieurs de l’époque (les pionniers de la propulsion solide) qui vont devoir définir et réaliser des propulseurs chargés de près de 20 tonnes de propergol alors que l’expérience acquise ne dépasse pas 2 à 3 tonnes. 
Dès la fin des années 60, les difficultés rencontrées dans la mise au point des propulseurs de 1ère génération de la force stratégique française ont conduit le Ministère de la Défense à demander aux présidents des sociétés récemment créées SEP (1969) et SNPE (1971) la mise en place d’une coopération étroite qui fixe les responsabilités de chacun.

Cela s’est traduit, après deux ans de discussions, par la création d’une nouvelle structure, qui prend le statut d’un groupement d’intérêt économique (GIE) le G2P.

Le G2P

Le GIE G2P groupement pour les Gros propulseurs à poudre naît le 20 juin 1972. La SEP et la SNPE étant partie prenante à 50 %. Le G2P assure la maîtrise d’œuvre de deux domaines de compétence : la propulsion solide des engins balistiques, et la propulsion solide des engins tactiques.

En 1974, compte tenu des difficultés rencontrées dans la politique industrielle des programmes tactiques, le G2P voit son activité limitée aux propulseurs destinés aux engins balistiques de la force de dissuasion. Les statuts du G2P sont alors modifiés et promulgués en juillet 1974 ; la SEP entre pour 75 % dans le GIE et la SNPE pour 25 %.

La structure souple et légère que constitue le G2P, véritable société de programme avant la lettre, a fait rapidement la preuve de son efficacité en fiabilisant le fonctionnement des engins balistiques de la première génération. Le G2P laisse à ses deux sociétés membres, la SEP et la SNPE, la pleine et entière maîtrise de leur métier respectif, motoriste et propergoliste.

Ce bon fonctionnement va permettre au Groupement de perdurer jusqu’à nos jours et surtout de se consacrer avec succès au développement de la propulsion des nouveaux missiles stratégiques français, le M4 entre 1974 et 1984, puis le M51 de 2000 à 2011.

La création de la société Herakles

C’est vers la fin des années 90 que le Délégué Général pour l’Armement (DGA) M. Jean-Yves Helmer demande aux présidents respectifs de Snecma et de SNPE d’aller plus loin dans le rapprochement industriel entre la Division Moteurs Fusées de Snecma (suite au rachat par Snecma de la SEP) et la branche Matériaux Energétiques de SNPE, afin de mieux assurer la pérennité de cette activité stratégique.

Fin 2000, le projet de rapprochement Herakles est officiellement lancé. Les procédures d’information des CE et CCE sont engagées dès janvier 2001 et l’équipe projet mixte constituée.

Première phase du projet : elle consiste à détourer les périmètres des 2 groupes concernés par le rapprochement. C’est ainsi qu’en février 2002, Snecma Propulsion Solide (SPS) est officiellement créée. La société SNPE Matériaux Energétiques (SME) sera créée fin 2002.

Deuxième phase du projet : elle a pour but de fusionner dans un cadre 50-50 les deux sociétés nouvellement créées. Cette opération va durer jusqu’en 2004 sans aboutir à un accord entre les 2 groupes, leurs banques conseils et les ministères. Réactivé plusieurs fois ce projet ne débouchera qu’en septembre 2010 avec la décision de rachat par Safran du périmètre de SME concerné par ce rapprochement.

Troisième phase du projet : En avril 2011, Safran procède au rachat de SME.

Quatrième phase du projet : La phase acquisition ainsi réalisée le projet de fusion des deux filiales de Safran SPS et SME est immédiatement engagé. En mai 2012, SME et SPS fusionnent et créent la société Herakles.


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